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Sur les axes de la transition gérée par le CNRD notamment sur le cadre de dialogue et le processus d'adoption de la nouvelle constitution, les avis dégagent une inquiétude, et l'attachement à la nation leur impose un optimisme.

Deuxième journée de manifestation à Conakry contre l’absence de dialogue dans la gestion de la transition. Après donc l’appel à manifester du FNDC qui a activé, ce jeudi, sa série de protestation, celle de ce vendredi n’était pas prévue mais les tensions de la veille se sont poursuivies. Retour sur le film de la journée entre les forces de l’ordre et les manifestants.

Qu’est-ce qu’il y a de plus simplement normal pour une gouvernance que de vouloir moraliser le fonctionnement de l’État ?  En créant une juridiction spéciale pour matérialiser cet élan, le CNRD (l'actuelle junte au pouvoir) se démarque très nettement des anciens régimes qui, eux, ont mis tout leur temps à passer en boucle le refrain des audites, ou d’ailleurs à être submergés par des calculs politiciens sur fond de sensibilités à préserver d’écorcheries.

Vendredi, 31 mai 2022, la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a rejeté la demande de mise en liberté provisoire déposée par les avocats l'ancien Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana, et deux autres de ses anciens collaborateurs, Mohamed Diané et Oyé Guilavogui. Ils devront ainsi rester en prison pour la suite de la procédure. Pour en parler, j'ai été reçu en direct dans la grande édition d'information de Radio Espace Guinée. Edition que présentait Philomène Bangoura. Suivez !

Alors que le président Mamadi Doumbouya parlait d'une « proposition médiane d’une durée consensuelle de la transition de 39 mois », le Conseil national de transition, l'organe législatif provisoire, a ramené ce délai à 36 mois, soit une durée de trois ans. C'était à l'occasion d'une plénière extraordinaire ténue dans l'hémicycle du palais du peuple de Conakry ce mercredi 11 mai 2022. J'étais à la présentation de la grande édition d'information de Radio Espace Guinée, "Le 18h". Envoyé spécial, Boubacar Barry. Bonne écoute !

Avec un peu d'objectivité, les analyses doivent concorder sur une évidence : il n'y a pas d'autel plus sanglant pour la cohésion sociale comme le système politique guinéen. Il n'est absolument pas d'énergies plus nocives que la politique guinéenne dans le mécanisme d'ensevelissement de l'unité nationale. Je l'ai certes dit des centaines de fois, mais je le réitère : l'organisation et la disposition des formations politiques de mon pays présagent un imminent danger social. Pour une énième fois, j'appelle d'urgence à une réforme.

La plus grande inconnue de l'équation de la transition en Guinée a été dévoilée ! Dans un art d'adresse à la nation, dont la touche communicationnelle restera sûrement dans les annales de l'histoire guinéenne, le président du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), tombeur d'Alpha Condé, a levé le voile sur la cachoterie de la transition qu'il mène. C'est désormais chose faite: les Guinéens ont une idée de la durée que va prendre les préparatifs d'un retour à l'ordre constitutionnel : 39 mois proposés.

Coup de massue à Conakry et le ciel tombe sur tout le pays ! C'est un événement que même les plus loyaux et farouches soutiens de l'ancien président n'auraient jamais attendu sitôt. Et pourtant, dans un communiqué lu dans la nuit de ce vendredi 22 avril à la à télévision nationale, les autorités de la transition ont brisé la glace en annonçant la libération d'Alpha Condé.

Alors que Conakry tente de calmer le jeu face aux pressions internationales et à la réticence interne des principaux leaders politiques, une nouvelle voix s’élève, et pas des moindres. C’est le Front national pour la défense de la constitution qui entre dans la danse des propositions. Une feuille de route d’abord, à l’image de celle du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, appelant les forces vives à des propositions de chronogrammes pour la transition.

Les bus universitaires sont officiellement mis en marche à parti de ce lundi. Les étudiants guinéens avaient manifesté en début d’année pour l’amélioration de leurs conditions d’études. Et la principale revendication était, justement, l’allocation de bus aux différentes universités du pays. C’est chose faite : les autorités de la transition ont mis en circulation les 25 bus ce lundi 11 avril dans le Grand Conakry.