Guinée : le CNRD dévoile enfin la charte de la transition

La charte de la transition a enfin été rendue publique ce lundi soir au journal de la RTG. C’est un document de 13 pages essentiellement axé sur des piliers comme des dispositions préliminaires, des organes de transition, des traités et accords internationaux, de la révision de la charte, des dispositions transitoires et finales, signé par le Président du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD). Décryptage.

Après plusieurs versions parodiées, la charte qui régit le cadre de la transition a finalement été dévoilée. C’est par ordonnance que le CNRD l’a rendue publique. L’instauration de la culture de la bonne gouvernance et de la citoyenneté responsable, la promotion des droits et libertés publics, le renforcement de la cohésion et la réconciliation nationale, l’organisation des élections locales et nationales libres, démocratiques et transparentes : voilà entre autres les valeurs qui constituent l’armure de ce qui fait désormais office de Loi fondamentale.

Les institutions qui accompagneront la transition

C’est tout de suite la nomenclature institutionnelle de la transition qui a été érigée. Les organes de la transition sont au nombre de quatre : le CNRD, le président de la transition, le gouvernement de la transition, le Conseil national de la transition. Aux côté du président de la transition, sera nommé un Premier ministre civil, puis une équipe gouvernementale. L’organe législatif sera le Conseil national de la transition, composé de 81 membres.

Les Conseillers nationaux proviendront de toutes les entités sociopolitiques du pays, dont 15 de la classe politique, 9 des forces de défense et sécurité, 7 de la société civile ; 5 conseillers pour les organisations syndicales, organisations des Guinéens de l’étranger, organisations de la jeunesse. Il sera composé de 8 membres ressources, des membres des organisations de la presse, des organisations consulaires, des sages des régions, des personnes vivant avec un handicap, des organisations socioprofessionnelles, des organisations de femmes, des organisations paysannes, des organisations de défense des droits de l’homme, des organisations culturelles. 

Les désignations des membres doivent comprendre au moins 30 % de femmes. Les membres du gouvernement et des institutions dissoutes à la date du 5 septembre 2021 ne peuvent être nommés au CNT. Il se chargera d’élaborer et de soumettre par référendum le projet de Constitution. 

Le président et le premier ministre, ainsi que les membres du CNRD, de l’ensemble des forces de défense et de sécurité, les membres du Conseil national de la transition ne pourront pas se présenter aux échéances électorales transitoires. 

La durée de la transition n’est pas précisée. Elle sera fixée de commun accord entre les Forces Vives de la Nation et les membres du CNRD.