La Guinée vers les premières grandes écoles préparatoires de son histoire

Article : La Guinée vers les premières grandes écoles préparatoires de son histoire
Crédit: Abdouramane Sénateur Diallo
12 août 2023

La Guinée vers les premières grandes écoles préparatoires de son histoire

Bannière du concours aux écoles préparations. Crédit photos : Abdourahmane Sénateur

Un concours d’entrée aux Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE) de l’Ecole préparatoire de Dalaba (au centre de la Guinée) et de l’Institut Félix Hophouet Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro (en Côte d’Ivoire) était organisé le vendredi 11 août dernier, à Conakry, capitale de la Guinée. Cette initiative du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation est une première dans le pays.

Les candidats aux premières épreuves du concours. Crédit photo : Abdourahmane Sénateur

Les autorités guinéennes souhaitent identifier et encadrer l’élite guinéenne du post-baccalauréat, afin de proposer un parcours accessible et de qualité à tous la jeunesse prometteuse du pays pour qu’elle puisse accéder aux meilleures écoles de l’enseignement supérieur. L’objectif est de préparer les élèves pendant deux ans, pour qu’ils participent aux plus grands concours d’excellence et qu’ils intégrent ainsi les meilleures écoles du monde. C’est dans cet état d’esprit qu‘un premier concours a été organisé la semaine dernière, avec pour but de détecter et sélectionner les étudiants les plus talentueux et méritants, qui pourront ainsi bénéficier d’ue préparation de haut niveau.

Le département en charge de l’Enseignement supérieur a lancé un appel à candidature à l’endroit des meilleurs nouveaux bacheliers (session 2023) puis il a organisé un grand concours le 11 août, avec un certain succès ! L’université Gamal Abdel Nasser de Conakry a servi de cadre au lancement de cette opération, offrant ainsi une opportunité exceptionnelle à de nombreux jeunes bacheliers. Cette ouverture est une première en République de Guinée.

Les étudiants sélectionnés pourront étudier soit dans la toute nouvelle école préparatoire de Dalaba, en Guinée, soit à l’Institut polytechnique Houphouet Boigny de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire.

Un concours qui a suscité beaucoup d’intérêt

Dr Diaka Sidibé, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. Crédit photo : Abdourahmane Sénateur.

Pour nous, c’est un moment historique : le projet est porté par mon Département depuis 2017, mais il se concrétise enfin cette année ! La Guinée va enfin pouvoir recruter pour l’accès aux classes préparatoires. Nous ne nous attendions pas du tout à recevoir 500 candidatures pour une quarantaine de places. Même des lauréats au baccalauréat qui ont déjà obtenu des bourses d’études pour d’autres pays se sont présentés pour passer les épreuves du concours.

Un engouement de taille ! Mais peu de candidats pourront intégrer le cercle des élites, seulement une cinquantaine. Quarante personnes seront retenues pour l’école de Dalaba et une dizaine de candidats pourront rejoindre Yamoussoukro. Un des cadres du Ministère a tenu à expliquer les contours de la sélection :

L’objectif n’est pas d’atteindre absolument une cinquantaine de candidats retenus. Ce qui compte ce n’est pas le nombre, c’est la qualité. Les sujets ont été choisis par la Côte d’Ivoire qui a de l’expérience dans ce domaine, elle corrigera elle-même les copies des participants pour communiquer ensuite aux responsables guinéens un résultat transparent et acceptable. Et en fonction de ces résultats, nous ferons la décantation entre ceux qui doivent rester ou non.

Abdoulaye Keita, Coordinateur du concours. Crédit photo : Abdourahmane Sénateur

Un concours appuyé par l’expertise ivoirienne

Pour baliser le chemin de l’obtention de ses futures experts techniques, la Guinée a choisi de se faire assister par la Côte d’Ivoire qui en a déjà l’expérience.

Kouadio Brou, Chef de la délégation ivoirienne. Crédit photo : Abdourahmane Sénateur

C’est une bonne collaboration que nous avons entamée depuis un certain temps. Mais cette année ça parait comme un grand défi. Et nous espérons avoir les meilleurs des meilleurs !

Des candidats confiants et optimistes

Mariame Bailo Diallo, candidate. Crédit photo : Abdourahmane

Je veux faire ce concours pour tenter d’aller à Yamoussokro. J’aime beaucoup la technique et les sciences, surtout les mathématiques, la physique et la chimie.

Elhadj Mamoudou Diallo. Crédit photo : Abdourahmane Sénateur

Peut-être que ce qui explique l’engouement de certains étudiants pour ce premier concours, c’est la spécificité des conditions d’accueil de l’école de Dalaba, qui est à souligner. Cette école préparatoire se démarquera des autres institutions d’enseignement supérieur du pays, par le fait que, pour ses futurs étudiants, elle sera un véritable campus, avec des conditions de vie et d’études idéales pour assurer la réussite du parcours de chaque étudiant et cela, entièrement aux frais de l’État guinéen, qui assurera le financement des études de ces jeunes, future élite du pays. Un accès à l’excellence ouvert à tous, une très bonne nouvelle pour la jeunesse guinéénne !

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