Guinée : conséquences du prix du carburant sur les transports

La hausse du prix du carburant à la pompe continue d’alimenter les débats. Chez beaucoup de citoyens, l’augmentation du prix du transport inter urbain est leur plus grande inquiétude. Quelles sont les réalités du terrain ? Pour en savoir d’avantage, j’ai fait une immersion à la gare routière de Bambeto, dans la banlieue de Conakry.

La gare routière de Bambeto est l’une des rares à s’être conformée aux tarifs de transport imposés par les autorités. Ici, la question de la hausse du tarif dans le transport n’est pas à l’ordre du jour. À 10 heures déjà, les passagers  font embarquer leurs bagages. Une consigne est donnée  par le syndicat : pas d’augmentations.

La position du syndicat est claire : nous nous rallions aux closes des négociations, après la hausse du prix du carburant. Nous avons demandé à tous nos chefs de lignes de respecter les tarifs qui étaient en vigueur avant la hausse.

Elhadj Mamadou Baya Balde, secrétaire général de la section syndicale de transport de Ratoma

Oumar Hadjirina Bah est chef de la ligne Conakry-Télémélé. De son côté, sa préoccupation est ailleurs. Avant d’atteindre le barrage hydroélectrique de Souapiti, les chauffeurs doivent d’abord dépasser un minimum de huit barrages installés par  des gendarmes. Et la raquette est une règle. C’est pourquoi le chef de ligne invite l’Etat à remédier à cela.

De Koubia jusqu’à Télémélé, nous demandons que tous les barrages sur ce trajet soient supprimés. Si sur six places, vous devez payer 80 milles pour chaque barrage, plus le prix de votre carburant, rien ne vous restera. Nous les prions donc de revoir cela.

Oumar Hadjirina Bah, chef de la ligne Conakry-Télémélé

Un passager témoigne que le coût initial du transport n’a connu aucune augmentation dans cette gare.

Ceux-ci n’ont pas augmenté les tarifs du transport. C’est plutôt la rareté des véhicules et le mauvais état des routes qui constituent nos difficultés.

Saikou Baldé, passager

Depuis l’augmentation du prix du carburant, une réelle cacophonie règne entre les chauffeurs et passagers dans le secteur des transports.  Face à cette situation, tous appellent l’Etat à une prise en compte de leurs préoccupations.