Téléphonie mobile et responsabilité sociale : quand Orange renforce le climat anti-français au sud du Sahara

Article : Téléphonie mobile et responsabilité sociale : quand Orange renforce le climat anti-français au sud du Sahara
Crédit: Mouvement Boycott Orange
25 avril 2023

Téléphonie mobile et responsabilité sociale : quand Orange renforce le climat anti-français au sud du Sahara

La société française, forte de ses 266 millions de clients à traves le monde, se trouve actuellement sur des sièges éjectables dans plusieurs pays africains. Cherté excessive des services, posture fantaisiste et arrogante, responsabilité sociétale discutée…, les Subsahariens accusent même Orange de « vol ». Des pays comme la Guinée, la Côte d’Ivoire et le Cameroun n’en peuvent plus. Constat !

Affiche du mouvement « Boycott Orange » en Guinée. Crédit photo : Yaya Diallo

Tout a été accéléré par l’explosion gargantuesque du flux d’Internet en Afrique, créant ainsi une véritable Génération Itech. Une révolution qui a élargi le champ des amateurs du web, le blogging a explosé ! Et la règle est claire : l’éolien du web réside dans les gisements des revenus, desquels il ne faut pas espérer grand-chose en Afrique. Toutes les dénonciations se sont heurtées à la « surdité » de la société française.

Quand la jeunesse s’engage

Aujourd’hui, tout porte à croire que c’est la Guinée qui est le bastion des contestations anti-Orange. Un véritable mouvement a émergé sur la toile : Mouvement Boycott Orange. Le hashtag a pris d’assaut les réseaux sociaux ! Vol, surfacturation, surdité, arrogance…, les Guinéens voient désormais le diable dans la flamboyance couleur orange de la société.

Un mouvement populaire étouffé par l’indifférence

Le Mouvement Boycott Orange, c’est aussi des difficultés majeures au sein même des appareils étatiques, de la Société civile et même les populations. Dans la ligne de mire des « boycotteurs », il y a aussi l’Autorité de régulation des postes et télécommunications en Guinée. L’Etat guinéen, à travers l’ARPT, est accusé de complicité d’extorsion frauduleuse, puisqu’il ne fait rien pour alléger la souffrance des consommateurs.

L’autre problème, c’est l’indifférence des « grandes voix » du pays. Certains influenceurs de renom, les artistes (même si certains, comme le rappeur Dépotoir, s’y mêlent), des personnalités, des OSC (capables tout de même de faire bouger des lignes) se muent en simples observateurs, des « complices ». Que dire de la presse guinéenne ? Comme par magie, l’ensemble des médias du pays zappent délibérément le sujet alors qu’ils sont réputés zélateurs et avides des futilités.

Si la haute société guinéenne est muette face aux cris de cœur des populations (très majoritairement clients d’Orange), c’est aussi parce que la multinationale française est une bête de l’opacité avec les hauts lieux. Pour les artistes et les influenceurs, c’est la vache laitière : elle sponsorise tout ! Les médias s’inscrivent dans cette catégorie. Avec l’Etat, le sujet est également embarrassant : le partenariat est aussi très fort.

Jusqu’où aller ?

Affiche du mouvement « Boycott Orange » en Guinée. Crédit photo : Yaya Diallo

Après une rude campagne de dénonciation, les internautes guinéens, agacés, entendent passer à la vitesse supérieure. Plusieurs actions sont envisagées, notamment une campagne d’éjection des cartes SIM Orange pour des périodes déterminées et des sit-in devant les installations de Orange et de l’ARPT.

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Commentaires

Cisse
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Merci mon frère le début de la connexion est très faible à Nzerekore tu achète 500Mo il faut gaspiller la moitié d’abord. Orange 🍊 zéro