Massacres du 28 septembre 2009 : douze ans après l’horreur, les victimes entendent désespérément un procès

À l’occasion de la commémoration du 12^e anniversaire des massacres du 28 septembre 2009, la Coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale (CGCPI) a animé une conférence de presse ce lundi. Dans sa déclaration, elle a déploré la lenteur qui a caractérisé l’évolution judiciaire du dossier, et a, une nouvelle fois, plaidé la tenue tant attendue de ce procès historique.

Douze ans après, l’émotion est toujours vive lorsqu’on évoque les massacres du 28 septembre 2009 au stade du même nom. Ce lundi, à la maison de la presse de Conakry, la Coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale a rendu un énième hommage aux victimes de ce tragique événement perpétré sous le régime transitionnel du CNDD.

Des victimes toujours en quête de justice

Des pensées élégiaques, des messages forts et même de la poésie funèbre, les formes d’hommages aux 157 manifestants tués, aux personnes violentées ainsi qu’aux femmes violées ont été diverses. Mais le plus important, selon Me Hamidou Barry, c’est de faire en sorte que ce procès puisse enfin se tenir, maintenant que l’instruction est bouclée et que les inculpés sont connus.

Cette douzième commémoration intervient dans un contexte similaire au cadre sociopolitique qui avait conduit à cette mobilisation. À la question de savoir comment la CGCPI perçoit l’avènement du CNRD, elle laisse entendre que l’espoir renaît mais qu’il ne faut surtout pas crier à la victoire.

En attendant la tenue du procès sur les massacres du 28 septembre 2009, la coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale réclame des indemnisations provisoires des victimes rescapées dont l’état de santé va de mal en pis.